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Difficiles relations commerciales entre l’Arménie et la Turquie

  Difficiles relations commerciales entre l’Arménie et la Turquie

A nos lecteurs

En raison des fêtes de Noël, la prochaine édition de Gamk sera datée du mercredi 27 décembre 2000. Nous souhaitons un joyeux Noël à nos lecteurs catholiques.

Difficiles relations commerciales entre l’Arménie et la Turquie…

“Que nous le voulions ou non, la Turquie est notre voisin naturel et nous devons vivre côte à côte et nous engager sur la voie d’une coopération mutuellement profitable”… Tel est en substance le message qu’a délivré le co-président arménien du Comité de développement des affaires entre Turcs et Arméniens”, Arsen Ghazarian, lors d’une conférence de presse le 20 décembre dernier à Erévan. Il a rappelé qu’en cinq années d’activité, son association avait fait des progrès considérables dans ses efforts pour présenter les opportunités économiques et commerciales de l’Arménie aux Turcs et inversement. M. Ghazarian a ainsi noté qu’en dépit du blocus persistant imposé par la Turquie à l’Arménie, son association a pu dissiper l’image négative de l’Arménie dans l’opinion publique turque”, en précisant que la campagne lancée dans les Parlements de différents pays en vue de la reconnaissance du génocide arménien avait divisé la société turque en deux camps, ceux qui veulent renforcer les sanctions et le blocus contre l’Arménie et ceux qui au contraire, sont favorables à la levée de ces sanctions. De son côté, le co-président turc de la commission, Kaan Soyak, a indiqué qu’il partageait le point de vue de M. Ghazarian et a estimé que le moindre pas effectué par la Turquie ou par l’Arménie en vue d’améliorer les relations bilatérales serait accueilli favorablement en Turquie. En dépit d’un environnement politique difficile, le volume du commerce entre l’Arménie et la Turquie aurait atteint 50 à 60 millions de dollars. M. Kaan Soyak a souligné à cet égard que l’Arménie intéressait les hommes d’affaires turcs non seulement en tant que partenaire commercial, mais aussi pour son statut de pays de transit commandant l’accès aux grands marchés russe et d’Asie centrale. En raison du blocus, les relations commerciales entre l’Arménie et la Turquie se font actuellement via des pays tiers, ce qui fait monter les prix des produits de 25 à 30%. Selon des chiffres officiels, les hommes d’affaires turcs ont investi 1,5 millions de dollars dans une vingtaine d’entreprises arméniennes. Pour ce qui est du durcissement du régime des visas entre l’Arménie et la Turquie imposé par Ankara comme mesure de représaille durant la discussion au Congrès américain d’une résolution sur le génocide arménien, M. Ghazarian a indiqué qu’il n’avait pas eu un effet considérable sur les relations commerciales. La mesure s’est surtout traduite par un surplus de tracasseries bureaucratiques pour les hommes d’affaires arméniens, qui ne peuvent plus retirer leur visa à la frontière turque et sont obligés de le retirer au consulat de Géorgie ce qui suppose un délai supplémentaire d’une semaine.

A l’initiative de la commission turco-arménienne, un groupe de journalistes turcs de la chaîne TV-8 se trouve actuellement en Arménie pour faire un reportage sur les rescapés du génocide.

Rouben Mirzakhanian réélu

à la tête du Parti ramgavar d’Arménie

Le 10e congrès du Parti ramgavar-azatagan (démocratique-libéral) s’est conclu le 20 décembre à Erévan par la réélection à sa direction de Rouben Mirzakhanian. Ce dernier a exalté devant les délégués le fort potentiel du Parti ramgavar qui “ne demande qu’à être exploité et développé en Arménie”, non sans accuser au passage le MNA anciennement au pouvoir en Arménie d’avoir “discrédité l’idée libérale”. Le leader du parti libéral arménien a donc appelé à redonner vie aux idées libérales dans le pays en inscrivant à son ordre du jour l’union des forces de centre-droit d’Arménie. Le congrès du parti s’était ouvert sur un message du président Robert Kotcharian, qui a salué le rôle historique du mouvement et son dévouement aux idées nationales aux heures les plus difficiles du pays.

Un prêtre assyro-chaldéen jugé en Turquie

Le père Youssouf Akbulut, ce prêtre assyro-chaldéen qui avait défrayé la chronique turque en évoquant dans la presse, en pleine tourmente provoquée par le projet de résolution sur la reconnaissance du génocide arménien au Congrès américain, le génocide dont son peuple avait été victime en même temps que les Arméniens, comparaît en procès depuis jeudi. Ses déclaration courageuses lui valent le chef d’accusation d’incitation à la haine entre les peuples et les religions, passible de plusieurs années d’emprisonnement. Le père Akbulut, prêtre de l’église de la Vierge Marie à Dyarbakir, avait récusé ses déclarations dont il a souligné qu’elles avaient été reproduites par la presse sans son consentement en octobre dernier. La cour de Dyarbakir a reporté le procès jusqu’au 22 février 2001, afin d’étudier l’enregistrement vidéo de l’entretien qu’il avait accordé à la presse.

Le défenseur turc bien connu des droits de l’homme, Akin Birdal, fait face lui aussi à une procédure judiciaire pour avoir mentionné l’existence d’un génocide perpétré contre les Arméniens. Ces procédures interviennent quelques semaines après que le Parlement européen eut appelé la Turquie à reconnaître le génocide des Arméniens pour se mettre en conformité avec les normes et principes européens.

27.12.2000

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