Fidèle à sa tradition hospitalière, la Turquie a réservé le meilleur accueil à 150 pèlerins arménien – Turkish Armenian Business Development Council
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Fidèle à sa tradition hospitalière, la Turquie a réservé le meilleur accueil à 150 pèlerins arménien

  Fidèle à sa tradition hospitalière, la Turquie a réservé le meilleur accueil à 150 pèlerins arménien

Des pèlerins arméniens venus des Etats-Unis ont effectué, début juin, un voyage historique de deux semaines en Turquie à l’occasion du 1 700ème anniversaire de la fondation de l’Eglise chrétienne arménienne.

Composé de 150 personnes, ce groupe est arrivé à Istanbul, où il a été accueilli par les responsables de la communauté turco-arménienne et des personnalités politiques turques de premier plan, avant de se déplacer dans le centre, l’est, et le sud-est anatoliens. A chaque étape du périple, les autorités municipales, préfectorales, et la population turques, ont réservé un accueil enthousiaste et chaleureux aux visiteurs arméniens, dîners et soirées dansantes venant consacrer des retrouvailles chargées d’émotions.

Point d’orgue de ce pèlerinage en Turquie, une cérémonie émouvante a eu lieu à Kayseri (centre-anatolien), en l’Eglise Saint Grégoire, où aurait été baptisé Grégoire l’Illuminé, le fondateur de l’Eglise arménienne.

Loin de toute controverse historique, ce voyage, chargé de symboles, a été l’occasion pour de nombreux arméno-américains de voir les villes et villages où ont grandi leurs parents et grands-parents. “Ces événements [ceux de 1915] ont brisé une amitié vieille de plusieurs siècles” a déclaré Hajak Barsamyan, le chef de l’Eglise arménienne de New York, qui a présidé les différentes cérémonies religieuses aux côtés de Mesrob II le Patriarche de l’Eglise arménienne de Turquie. “Mais ce qui a été brisé peut être réparé” a-t-il rajouté, résolument partisan d’une réconciliation turco-arménienne. “Il y a une affinité entre les Arméniens et les Turcs, qui est plus que géographique” a affirmé pour sa part Noubor E. Kazarian, un courtier de New York. Comme de nombreux autres, Kazarian a reconnu être venu “pour voir la Turquie où mon père et ma mère ont grandi”. “Durant mon enfance aux Etats-Unis, mon grand-père me répétait sans cesse : ‘tu devrais voir la taille des pêches à Adana'” a ajouté, avec le sourire, Kebor Toryan, universitaire à New Canaan (Connecticut), peu de temps avant de se rendre à Adana, ville du sud de la Turquie d’où est originaire sa famille.

Ce voyage a été organisé à l’initiative du Conseil d’affaires turco-arménien et de l’Eglise arménienne des Etats-Unis, avec le concours et la bénédiction des autorités turques. Kaan Soyak, président du Conseil d’affaires turco-arménien, s’est félicité du succès de cette initiative, et a estimé que la Turquie pourrait attirer des Etats-Unis 50 000 nouveaux touristes arméniens dans les prochaines années. “Que les autres viennent et voient le lieu de naissance de la culture arménienne ! Cette année, 150 sont venus, l’année prochaine 2 000 viendront” a déclaré, enthousiasmé, Bogos Yilan, un commerçant d’Istanbul.

News Source:  TETE DE TURC / 01.06.2001

01.06.2001

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